L’électron libre
Texte / Stéphanie Lemoine
Du Street Art Museum de Saint-Pétersbourg au Nuart Festival, OX imprime sa patte inimitable dans le paysage de l’art urbain contemporain. Un parcours singulier commencé en 1984 au sein du collectif les Frères Ripoulin…
Au lecteur qui cherchera ici un portrait factuel et distancié, autant conseiller tout de suite de tourner la page. Impossible d’évoquer OX sans verser dans l’éloge et le parti pris. L’artiste français est de ceux qui suscitent un enthousiasme sans réserves et emportent durablement l’adhésion. Qu’il bricole, comme en Ukraine récemment, une Lada en carton ironiquement recouverte d’aluminium, ou qu’il colle ses peintures en 4×3 en écho au paysage alentour, chacune de ses interventions en impose par sa justesse et sa subtilité. Très loin des formats XXL devenus la norme, il tient une ligne discrète mais exigeante qui lui vaut l’estime des artistes et des programmateurs. Pour le grand public, c’est une autre affaire : réservé et plutôt défiant à l’égard des médiations numériques (il s’est longtemps passé d’Internet et a créé tout récemment un compte Instagram), OX demeure sous les radars, malgré une longue pratique de l’espace urbain.