Le Street Art, hier, ici et demain,

ÉDITO #86 | Décembre – Janvier 2026

En cette fin d’année, ouvrons le débat sur le caractère éphémère du Street Art. Pour la majorité, le Street Art est éphémère par nature. Il vit, s’efface, se toye et s’estompe. Voire il disparaît au gré de réhabilitations urbaines, du temps, des intempéries, mais aussi de la fragilité intrinsèque ou l’intermittence de techniques utilisées. Pour d’autres, le graffiti et plus généralement le Street Art, doit être sauvegardé. La résurrection du Mausolée, temple du graffiti parisien orchestré par Lek & Sowat, en est le porte étendard.
La mémoire, la préservation de la valeur artistique et la diffusion des oeuvres passent aussi par l’objectif de photographes qui en saisissent l’essence, le magnifient, le diffusent ou simplement le rendent « visible ». Sans la photographie, l’oeuvre de Philippe Echaroux, par exemple dans le cadre du projet Tempi, serait juste un instant. Sans la photographie, fresques murales, tags et installations temporaires tels que le
Garage Ephémère ne traverseraient pas le temps, et les historiques seraient certainement peu ou prou oubliés au fil du temps.
Dans sa quête du réalisme, le mouvement figuratif du Street Art converge vers la photographie dans son envie de représenter le monde, les femmes… dans une version soit ultraréaliste, soit idéalisée. Dans cette veine, Fin DAC avec ses geishas sublime la femme, à la fois forte, indépendante et séductrice. Tandis que Iota retranscrit une abstraction humaine et Shok-1 représente l’invisible du corps humain
avec ses rayons X. Au croisement du figuratif et de l’abstraction, Mambo peint l’énergie des corps et du monde. Plus proche des racines du graff, RIOT 1394 reprend les techniques et les attributs du lettrage pour créer un univers personnel empreint d’une culture Comics.
Retrouvez-nous sur notre stand à l’occasion de District 13 à Drouot (Paris, FR) du 15 au 18 janvier prochain.

Pour une année 2026 très Street Art.